L’Hair du temps est une aventure artistique capillotractée aux multiples visages.
Et si nos cheveux racontaient nos histoires de vie ? Et si nous racontions nos vies par nos coupes successives ? Essayez, vous allez voir que les cheveux racontent beaucoup des grands jours, des émancipations, mais aussi des crises, des maladies, des regards des autres… Nous nous amusons aussi à aller écouter celles·ux qui se consacrent à la vitalité de nos cheveux : figures emblématiques, les coiffeureuses sont les bonnes fées du vieillissement, qui connaissent, qui révèlent, qui écoutent, qui comprennent, qui ne jugent pas, qui s’intéressent, qui accompagnent la transformation des cheveux et des corps.
Devant le grand miroir, il s’agit de se (re)trouver, de se (re)chercher à travers le temps, et de découvrir derrière les reflets les identités de chacun·e… Et si nous décoiffions l’image de l’âge ? Et si nous ouvrions d’autres imaginaires du vieillissement pour sortir des standards du jeunisme et de la normalité ?
C’est un entresort qui s’imagine in situ, se déploie autour d’une salle d’attente en rue, au sortir d’un (vrai) salon de coiffure et se transforme au gré de l’espace et des reflets dans le miroir. Il se déploie dans le réel pour proposer une fiction écrite à partir d’une enquête chevelue et qui prend corps grâce aux compétences d’une équipe hors pair. Au programme shampoing sonores, introspections capillaires, voyages à travers les salons de coiffure, récits de vie et coupes de cheveux, revues de presse commentées, rencontres décoiffantes, studio photo avec don de ses droits à l’image de l’âge, voyage dans l’histoire de l’art des âges…
C’est aussi une salon bien être en lieux de vie qui s’installe dans les institutions liées au vieillissement (accueil de jour, maisons de retraites, à domicile ?…).
C’est la possibilité de tirer le portrait d’un territoire par ses cheveux avec des formats d’enquête immersion en itinérances, des rencontres décoiffantes en salon, des extensions en espaces publics, des installations & performances en rue… autant de formats à inventer.
Après une première expérience à Bruxelles dans le cadre des constellations portées par le CIFAS, devant l’iconique Michel Hair Fashion, c’est à Arlanc (63) que le prototype du spectacle prend place. En effet, en juin 2024, lors des Vitrines qui parlent, le salon Hair du temps s’installe, adossé à au studio photo de l’image de l’âge. Entre shampooings sonores en extérieur pour voyager vers d’autres salons et instrospections capillaires en intérieur pour aller écouter les histoires et les sons de la coiffeuse du village, les spectateurs ont pu découvrir tout un univ-hair.
Juillet 2024 : Quelques semaines plus tard, c’est dans le square de la Gare de l’Utopie à Vertolaye (63) que l’Hair du temps test une nouvelle forme, autour du CUBE cette fois-ci. De nouveaux soins à la carte : Michel Grangemarre, célèbre coiffeur local, est venu rejoindre l’équipe du salon éphémère, comme coach sur l’accueil et les gestes professionnels mais aussi comme membre masseur de crâne. Le studio photo a été troqué pour un Petit Musée de l’Image de l’Âge, accroché sur la carrosserie du camping-car. Ce dernier abritait un entresort interdit au moins de 50 ans avec des rendez-vous chiromantiques en petits comités autour des Mains d’Aphrodite.
Février 2025 : Retour à Bruxelles ! Nous nous greffons sur le projet des Sublimes (June Gallifet et Lucille Streicher) au Diversity et Bia bouquet les lieux d’accueil du service seniors de la commune de Forest, avec l’équipe d’Amour & Sagesse et le soutien précieux du Cifas. Décoiffer l’image de l’âge ce sera le cœur du prochain numéro de la revue décapante ! Nous proposons un salon de soin qui casse les codes de l’image de l’âge ! Au cœur la collecte de récits pour décaper la vision de la vieillesse partageons la beauté de vieillir, considérons ces vieilles femmes comme porteuses des clefs du bien vieillir ! Coquetterie, subversion, douceur, colères tout est là !